LES MOTS
LES MOTS…
Ils s’écartent, tremblent, semblent fuir en volutes sonores pour se rejoindre en haut du pavillon des bruits.L’œil unique qui les observe perce sa toile ronde et givrée de paillettes pour filtrer la trame restante des mots qui glissent sur le réel du disque coloré.Les mots aiment à être regardés, épiés, pour en découvrir une consistance physique,une sorte d’épaisseur qui marquerait cette frontière entre le non-dit et l’entendu,entre l’ignorance et le savoir,entre « l’ avant ! » et le « dépassé ! ». S’ils sont perçus c’est que leur vie s’est terminée dans la faible résonance d’un crâne qui les aligne en momies figées d’une approximative compréhension.