DESERTITUDE
DESERTITUDE
Sur les ailes du temps l’amour vient et s’en va,
Se pose pour un instant, puis s’envole là-bas,
Sur les ailes du vent il fait trois petits tours
Vous effleure et s’efface parfois au petit jour.
Son souffle vous transporte au cœur de l’univers
Vous rend invulnérable, irradie de lumière,
D’un battement de cils il fait briller les jours
Illumine les nuits, et fait croire à « toujours ».
Et puis une bourrasque, assassine et perfide,
L’emporte en un instant, et on est là, livide,
Floué, brisé, perdu, exsangue et pantelant.
Radeau frêle et fragile balloté par la vague
Amputé de la vie, percé par une dague.
Une coquille vide aux rives du néant…