EPITAPHE
EPITAPHE
Les mots ne parviennent plus à combler le silence,
Et les regards se fuient au lieu de se chercher,
Quand on se surprend même à désirer l’absence
Pour s’accrocher au rêve qu’on s’était inventé…
Quand même les sourires ne parlent pas de joie,
Que des mots inutiles habillent nos présents,
Que l’on se sent floué, impuissant, maladroit,
Pour raviver la flamme qui se meurt lentement…
Quand une belle histoire devient une anecdote
Que les gestes s’avortent à la porte du cœur
Et que l’autre et si loin, même là, cote à cote,
Et que l’on entend plus la mélodie-bonheur…
Il faut savoir tourner la page tout doucement
Sans un bruit, sans un cri, au nom de cet amour
Qui nous a réuni, fait vibrer, tant et tant,
Laisser tout simplement la vie prendre son cours…
Je t’ai aimé, je t’aime, je t’aimerai