ORBES
ORBES
Pays de chair à vif, aux orbes qui se plient,
Au sable de ta peau s'échancre le désir,
Il nous tord, découverts, sous un feu de nadir,
Enchantons-nous, encor, des fêtes qui nous lient.
Si fine sous tes doigts, mes os se fluidifient,
Ton poids me courbe, nu et tente de m'enfouir
Dans un roc entaillé, à l'aube du jouir,
Les îles de nos voix blanchies s'édifient.
Ma caresse se pend au vitrail de ton œil,
Ton rire ensevelit le noir et ses cercueils,
Te voilà désigné, par l'astre de la joie.
La lumière s'abouche au temps doux qui s'enfuit
Et tout est incendié, dans le jour qui me ploie,
Sous la vie et ses ors... Qui me donne la vie.