OXYGENE
ESCAPADE A PARIS
Vingt-quatre heures d’émerveillement, de joie, de nostalgie… vingt-quatre heures de bonheur au plein du cœur.
Dès le départ, les premières vibrations du TGV nous ouvraient cet espace de liberté. Direction PARIS. Un but : l’unique représentation, au Stade de France, de l’opéra de Verdi <AIDA>, le Samedi 2 Octobre à 20h30, mais aussi le plaisir de flâner dans la grande cité dès le Vendredi après-midi.
Je retombe en adolescence dès que je pose un pied dans la capitale. J’y retrouve l’atmosphère de mes vingt ans, lorsqu’insouciante, je découvrais la liberté.
Et, ce Vendredi n’a pas failli à la tradition. Les bagages à peine déposés à l’hôtel, virée en métro, juste pour <respirer la capitale>.
Les bouquinistes… des trésors dans des cavernes poussiéreuses, j’y ai déniché un recueil des pensées de Khalil Gibran enluminé par des calligraphies de Lassaâd Mettoui, une petite merveille.
Et puis le plaisir de marcher dans ces rues toutes chargées d’Histoire… La grande Ferronnerie, Rambuteau, Sébastopol…Un clin d’œil au petit génie de la Bastille en passant, et les arcades de la Place des Vosges…
Partager tout cela avec celui qu’on aime, en harmonie.
SAMEDI….
Contre toute attente, il fait beau. Le ciel s’est mis au diapason.
Visite à Beaubourg, et à l’atelier Brancusi. Pas assez de mes yeux et de mon souffle pour m’imprégner de cette beauté. Reconstitué fidèlement, ce lieu reflète parfaitement l’intensité du génie de l’artiste. Plus encore que l’œuvre aboutie, les ébauches successives transcendent la force créatrice de leur créateur, et sous les jeux de lumière, la pierre vit et vibre, comme dans cette ébauche du <Baiser>…
Entrer dans ce baiser, là, juste à l’union des lèvres, dans toute la force de la vie.
Un vrai moment de bonheur partagé.
Et puis, le soir, AIDA…
Cet opéra grandiose de Verdi, dans une mise en scène en trois dimensions, au Stade de France.
Imaginez les arènes d’un cirque gigantesque à vous donner le vertige, des décors et des costumes somptueux, cinq cents acteurs, choristes, danseurs, des chars, des chevaux, des feux d’artifice, un orchestre et des voix exceptionnels.
Adina Aaron est une Aida magique, de même que Dimitri Raksoglou qui campe un Radamés magistral. A couper le souffle. Les mots ne suffisent pas pour traduire l’émotion, l’émerveillement et la joie pure qui nous portent durant toute cette soirée magique.
On sort de ce spectacle silencieux, éblouis comme les quelques soixante milles autres assistants. Impressionnante cette foule qui s’écoule calmement, encore sous le charme de ce spectacle hors du commun.
Amour et partage.
Et puis, le Dimanche, retour au Paradis, retrouver ses arbres, son soleil, encore pleins de musique, de couleurs et de joie.
Merci à mon magicien de ce merveilleux cadeau…
Merci la Vie.